Vivre et l'Ecrire en Terre d'Aude

Le Duc, j'adore tes textes, ils sont vraiment super. Je suis content d'avoir eu la chance de te lire..merci à toi !! Et continu...

il n'a pas besoin d'être plus long, je l'adore tel qu'il est.

Et moi j'aimerai que tu réécrives encore..
Pour pouvoir te lire encore..

Nostalgie au soleil levant.

Il fait vraiment beau ce matin !
J'acquiesce, mais je ne comprend pas. Pour moi, le réveil n'est que le glas de ma torpeur nocturne et des cauchemars dont je suis si las. Je ne me repose plus, chaque nuit de sommeil me fait voir les morts que j'ai connu et celles que je connaitrais. Mon sommeil n'est qu'images torturées, mêlant sans cesse détresse et amours passées. Me revoilà donc dans la peau de l'ours, que tu avais vendu bien avant d'avoir tué.
Pourtant, j'étais un autre il y a de cela quelques mois à peine. Des mois si longs et douloureux qu'ils semblent me séparer d'une autre vie. Baignant de joie, je suffoque maintenant de haine.
Tout cela a t-il vraiment existé ?

C'est vraiment une belle journée !
Oui. Oui, forcement ! J'en ai même les preuves ! Je n'ai rien pu inventer... j'ai ce souvenir, cette image d'un pays lointain. Un pays doux aux matins qui chantent, où les parfums des arbres roses et roux m'emportent, tourbillonnent dans ma tête et m'enivre de rêve. Voilà ! Voilà une belle matinée ! Je suis ailleurs, enfin. Loin de mes déchirures, loin mes flétrissures, avec celle qui a pu, seule, soigner mon cœur de ses blessures.
Et puis il y ce lac, cet écrin de pureté dans un monde aux tours vertigineuses. Là, tout n'est que simplicité, poésie, amour et pureté. Et nous nagions, nous nagions heureux en pleine estampe. Pourtant, ici, point d'œuvre de maitre à contempler. Point d'Hokusai ou d'Hiroshige. C'est moi, c'est nous qui naviguons sur cette vie illuminée de couleurs chatoyantes et de saveurs chantantes. Je vis. N'ayant plus connu ce sentiment depuis l'enfance, je le goute avec délectation, je le croque, je le dévore ! Mon esprit trouve enfin satisfaction !
Mais... y suis je vraiment allé ?

Il n'y a que l'été pour nous donner d'aussi belles soirées ! Tu as vu ?
Non. Ou plutôt oui, mais je n'écoute pas. Je suis vide.
Te souviens tu, mon amour ? Te souviens tu ? Nous avons franchit ensemble la porte du domaine des dieux. Quand j'y repense, je crois que mon cœur est resté en ces lieux.

Mon cœur est au soleil levant
Éparpillé aux quatre coins d'un lointain empire
D'un empire qui fut le tient, mais attends !
Attends avant de tenter de le reconstruire
Il va te falloir payer de ton sang
Acceptes tu ce sacrifice au risque de mourir ?
Je n'hésiterais à déchainer mes léviathans
Je ne suis que rage et flammes à nourrir !
Comme tu le disais de moi en ce temps,
Être intelligent, capable du meilleur comme du pire.
J'ai saigné pour toi, saigne pour moi maintenant !
Déchiqueté, pour toujours enterré dans ce lointain empire
Mon cœur est au soleil levant.

Une belle soirée. Une belle soirée ? Suis je en train de déambuler dans le marché nocturne d'Ueno ? Suis je assis autour d'une table couverte de mets raffinés avec l'amour et des amitiés à se partager ? Mon esprit vole t-il, libre et insouciant, au dessus de ces cascades de lumières magnifiques et tristes qu'est le Tokyo électrique ?
Alors c'est finit, ami ! Donne moi de l'alcool et buvons ! Laissons nos corps et nos pensées dériver sur un océan de fêtes et d'aventures ! Mais prenez gardes, amis ! Prenez garde car sous la surface de ces eaux d'encre, nos démons patientent. Oh oui, ils seront toujours là, noyant l'âme désespérée et démente. Alors buvons ! Laissons l'amertume de la bière éclipser l'amertume de nos vies ! Buvons encore, pour nous élever, pour ne pas sombrer, pour résister à l'attraction des ces profondeurs. Repoussons les démons, aujourd'hui et demain, tous les jours, pour qu'ils ne puissent sonner l'hallali !
Et doucement, je retombe dans ma torpeur.

Voilà, alors ce matin, mon chat m'ayant pour une raison obscure labouré les jambes à coup de griffes, je me suis levé très tôt. Parcourant le forum avec la tête dans le lac, je relisais quelques textes.
Il n'en fallait pas plus que le poème de ma chère Caline, les textes du ravagé Sam, du Thib heureux et malheureux ainsi que de la douce Ziel (et j'en passe) pour en venir à cette question : "Putain mais, j'ai écris quoi moi là dedans ?"
Alors me suis je mis en quête de mes propres écrits, et je les ai trouvés.

Et là, PAF.

Sans prévenir, cette petite peste de nostalgie m'a frappé. D'un coup sec et vicelard, vous savez, celui derrière le cœur. Alors j'ai ouvert bien grand toutes mes fenêtres, bu mon lait et mis ma musique. Les poumons aéré de la pureté de l'air matinal, les oreilles bercées et l'estomac calmé, j'ai pris ma plume et ai jeté gauchement ce petit texte posté précédemment (oui, là, juste au dessus !).

Je vous le fait partager car je suis à l'age d'assumer, mais j'ai comme un arrière gout de honte. Je trouve ces mots hasardeux et vraiment adolescents en comparaison des premiers poèmes que j'ai posté, qui avaient fait venir des larmes à plus d'une jolie fille à l'époque, et au gros con chevelu que je suis aujourd'hui.


Serviteur.


P.S. : Tu vois Ziel, t'as attendu PILE 2 ans et 7 mois, mais j'ai honoré ta demande

Merci cher Le Duc pour ce texte magnifique
Un style magnifique et puissant et tellement, tellement d'émotions en le lisant .... L'amour est un domaine si compliqué, si déroutant !!!!