Je traine parmi les nouveaux et les anciens post et je trouve celui-ci très intéressant, outre le fait qu'il soit cool de se retrouver après autant de temps.
Ca me fait penser, par ailleurs, à d'autres retrouvailles (beaucoup plus romancées et littéraires). Il s'agit des retrouvailles de Athos, Porthos, Aramis et D'Artagnan dans el roman de A. Dumas, "Vingt Ans Après". Je vous laisse lire ces quelques extraits, ci-dessous:
"Jamais, dit Athos en levant lentement la main droite au ciel, jamais, je le jure devant Dieu qui nous voit et nous écoute pendant la solennité de cette nuit, jamais mon épée ne touchera les vôtres, jamais mon œil n’aura pour vous un regard de colère, jamais mon cœur un battement de haine. Nous avons vécu ensemble, haï et aimé ensemble ; nous avons versé et confondu notre sang ; et peut-être, ajouterai-je encore, y a-t-il entre nous un lien plus puissant que celui de l’amitié (...) D’Artagnan, je vous ai toujours aimé comme mon fils. Porthos, nous avons dormi dix ans côte à côte ; Aramis est votre frère comme il est le mien, car Aramis vous a aimés comme je vous aime encore, comme je vous aimerai toujours (...) Et maintenant, haïssez-moi si vous pouvez, mais, moi, je vous jure que, malgré votre haine, je n’aurai que de l’estime et de l’amitié pour vous."
->Aramis ajouta ensuite:
"Je le jure, dit-il avec un front calme et un regard loyal, mais d’une voix dans laquelle vibrait un dernier tremblement d’émotion, je jure que je n’ai plus de haine contre ceux qui furent mes amis ; je regrette d’avoir touché votre épée, Porthos. Je jure enfin que non seulement la mienne ne se dirigera plus sur votre poitrine, mais encore qu’au fond de ma pensée la plus secrète, il ne restera pas dans l’avenir l’apparence de sentiments hostiles contre vous."
->Ce à quoi D'Artagnan répondit:
"moi aussi, j’ai un serment à faire, je jure que je donnerais jusqu’à la dernière goutte de mon sang, jusqu’au dernier lambeau de ma chair pour conserver l’estime d’un homme comme vous, Athos, l’amitié d’un homme comme vous, Aramis."
-> Et Porthos d'ajouter:
" 'Et moi, dit Porthos, je ne jure rien, mais j’étouffe, sacre-bleu ! S’il me fallait me battre contre vous, je crois que je me laisserais percer d’outre en outre, car je n’ai jamais aimé que vous au monde.'
Et l’honnête Porthos se mit à fondre en larmes en se jetant dans les bras d’Aramis."
Voilà, c'est pas du plaggia, juste une citation d'un passage que j'ai trouvé très beau, et très vrai.
Qui veut des mouchoirs? ...